mercredi 12 décembre 2012

Roman graphique - L'ascension du haut mal, de David B.

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Il y a des romans graphiques qui vous marquent dès la première lecture, L’Ascension du Haut Mal de David B. en est un bon exemple. Dans ce livre, le narrateur, Pierre-François, qui deviendra dessinateur et auteur de bandes dessinées, raconte son passage de l’enfance à l’âge adulte mais surtout le long périple de son frère, Jean-Christophe, atteint d’épilepsie.
Ce roman graphique foisonnant est tout d’abord un descriptif minutieux et ahurissant d’une époque et des différentes approches médicales d’un problème. En effet, les parents de Jean-Christophe ne cesseront de chercher des remèdes au mal dont souffre leur enfant. Après la médecine générale occidentale, dont le projet était de l’abrutir à coup de médicaments, le couple se dirige alors vers des médecines orientales, des traitements macrobiotiques voire des mouvements ésotériques où la médecine se double d’un nouveau mode de vie en société (parfois proche de la secte). 
Le désespoir des parents est progressif, au fur et à mesure qu’ils constatent que ces traitements n’apportent aucune réelle amélioration. A côté de cette chronique des médecines parallèles, on découvre un monde onirique peuplé de références fantastiques comme l’histoire du Golem.

C’est par cet univers fictif que le narrateur, et auteur David B., s’échappa d’un quotidien familial lourd.  La création, en l’occurrence de bandes dessinées, comme la possibilité de magnifier la noirceur, de surmonter les difficultés de la vie. Se diriger vers les mythes, les folklores pour trouver des réponses à ses questions. 
Le récit ne manque pas de cruauté et de dureté. Non pas graphique, pas de gore ici, mais certaines situations penchent vers l’impudique (la stérilité que l’auteur découvre à l’âge adulte, des rapports violents avec ce frère malade) sans jamais y tomber. On en ressort secoué mais grandi, à l’instar de David B.
Pour finir, on ne peut qu’admirer le travail graphique de David B., par ailleurs co-fondateur de L’Association, qui sut imposer son style très rapidement. Un mélange de fantastique, d’onirisme et de représentations mystiques puisées dans d’anciennes civilisations. Un patchwork à l’image de beaucoup d’hommes d’aujourd’hui, en quête d’union et de sens, parfois au-delà de la culture initiale. 

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